mardi 8 novembre 2016

Poison et Antidote

Auprès d'elle, je comprends, j'ajuste, j'expérimente, j'analyse et je répare la blessure, à petits pas, dans le silence de la micro transformation qui s'opère en moi. Je parle, j'élabore, j'exprime, j'écoute, je sais, j'avoue, j'assume, j'apprends, je grandis, je répare la blessure. Elle est là, elle comprend, elle compatis, elle écoute, elle me rassure, elle m'aime et me donne la main. Je me trouve, me rapproche de moi. Je me rapproche d'elle. Je l'aime.

Auprès d'elle, je souffre, j'ai peur, je revis la souffrance traumatique du nourrisson que je fus, j'extirpe la souffrance, par mon corps et ma tête. je pleure, je douille, je flippe, je suis terrorisée, je fusionne, je tyrannise, j'exige, j'oppresse, je presse, je tremble, je suffoque, je meurs, je deviens vide et néant. Je quémande. Elle explose, elle étouffe, elle me jette, m'efface, me squeeze, m'évite, me déteste. Je me perds et me noie. Elle se perd et se noie. Je ne l'aime plus.

A m'a demandé de partir. le lit est vide d'elle. Mon souffle est coupé. Je me sens calme. Étrangement calme. Anesthésiée.

Ma vie est un éternel champ de bataille, où je me noie dans les méandres de mon errance affective, de mon immaturité, de ma dépendance fusionnelle.
Je vais me réparer seule. Il le faut. Il faut que je trouve mon vrai self. "Je" dois prendre vie. Il est temps de remettre en ordre mon chaos.

Elle est mon poison et mon antidote.

Jules.

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