mercredi 9 novembre 2016

le Verbe et les maux

Dans la grisaille des jours d'automne, j'écoute mon sang qui palpite, j'écoute comme je grandis. j'oscille et j'accepte les allers-retours d'affects qui me transpercent. Toute puissance/angoisse anesthésiante. Je sais que je suis à l'aube d'une nouvelle ère dans ma vie. Décider de partir enfin et de mettre un terme aux liens de dépendance du Berry. Aller dans mon choix, le mien propre. Prendre le temps d'organiser ce déplacement géographique. Analyser et comprendre les mécanismes qui empêchent depuis si longtemps ce déplacement : Rester pour une femme. Puis rester pour son psy. Rester par dépendance. Je sais que je vais partir plus libre que jamais. C'est définitif. Les dés sont lancés. Je vais apprendre l'indépendance. Je suis capable aujourd'hui de m'occuper de moi, je dois apprendre à déterminer ce qui est bon ou pas pour moi. Sans attendre de quelqu'un, des réponses qui me sont propres, intimes, enfouis. Je comprends par la théorie,qu'au stade de la primo enfance, la mère est la personne qui détermine ce qui est bon ou pas pour son enfant. Le nourrisson lui, est dépendant, ne peut pas élaborer une pensée pour savoir ce qui est bon pour lui ou pas. Il attend intuitivement que la réponse vienne de sa mère. Puis, le nourrisson grandit, et petit à petit, va apprendre à s'individuer, à devenir de plus en plus indépendant.

Mon développement psychique s'est mal construit à ce stade de primo dépendance, dans une souffrance liée à un évènement traumatique pour un nourrisson, d"une séparation brutale et longue (dans la relativité d'un bébé d'un mois), entraînant absence totale de la mère pendant 10 jours, sevrage brutal, puis remise au sein ensuite. allers-retours : trop plein/ trop vide. Fusion/Défusion. 40 ans plus tard, je ne fonctionne que ainsi. dépendance, fusion/défusion. Avec l'insécurité permanente, l'intensité de la fusion, la toxicité de la fusion, la grande souffrance de la défusion, le néant et la mort symbolique de la défusion.
Travailler sur ces mécanismes, analyser, mettre des mots, mettre à distance, évacuer les émotions, les remplacer par une compréhension cognitive.

Le Verbe fait sens, et me sauve.

Jules.

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